Histoire de la Presse au Maroc
Tout pays se caractérise par ses propres traits culturels, traditionnels et religieux, ce qui lui permet d'avoir une emprunte personelle et caractérielle.
Le Maroc, de part son histoire et sa position géographique se trouve être l'un des pays du maghreb arabe les plus riches de différences, mais aussi d'unité, étant donné qu'il a été le seul pays à ne pas avoir été envahi lors de l'invasion ibérique.
Aussi, après avoir été un pays qui ne s'identifie que parson unité tribale, avec la venue de l'Islam, les tribues se sont unies, mais cette fois sous l'étendard de l'Islam.
Ainsi donc, on remarque l'absence du besoin d'appartenance nationale encore.
Le pouvoir central s'affaiblissait sans sa capacité à former une armée, et avec le Makhzen (trait spécifique au Maroc), les kaids ont commencés à exercer, chacun sur sa région, un pouvoir, usant de cruauté et terrifiant les habitants.
Moulay Abdel Aziz, alors seulement agé de 14/15 ans, monta sur le trône et succedant à son père, n'avait que la forme de l'exercice du pouvoir, étant donné que c'était son visir (Ba Ahmed) qui détenait les vraies reines de celui-ci. Avec le danger de l'envahisseur européen, et l'incapacité du jeune sultan à déclarer le Jihad, les oulémas eurent la légitimité de déstituer Moulay Abdel Aziz et de faire monter au trône son frère Moulay Abdel Hafid, plys agé.
Mais en 1912, le protectorat, qui prétendait être une forme de protection et d'émancipation, s'installa au Maroc.
Le Maroc, qui manquait de toute infrastructure tels la poste, les routes, les sanitaires, se vit apporter par le protectorat un ensemble de ces infrastructures, si ce n'est sa totalité.
Mais en imposant bien trop de contrainte en échange de celles-ci, car il étouffait tout élan de liberté d'expression, comme par ex le Dahir de 1914 qui interdit la parrution de la presse des mains des marocains.
Mais ces derniers n'avaient de toute manière pas encore la capacité d'entreprendre un tel élan, car l'état de l'enseignement était toujours traditionnel.
Ainsi donc, les fils de l'élite marocaine se virent offrir un enseignement moderne, mais pour occuper les postes subalternes, et rester sous les ordres de l'occupant.
En 1930, le Dahir berbère qui apparut, proclamait une différence imaginaire provenu du dessin machiavélique français, voulant trancher entre les arabes et les berbères, prétendant que ces derniers étaient différents de part leurs traditions, langue, culture, mais surtout de religion ( el urf), des arabes qui suivaient ( la charîa). Ce Dahir inquiétait la légitimité spirituelle du Roi sur une partie de ses sujets.
Le pouls du Maroc se sentit battre alors, lors d'une prièere d'exhoration, demandant et priant Dieu d'unifier les rangs de sa population. Le dessin pérnitieux des français se fit voir au grand jour, et les marocains, fils de l'élite qui se trouvaient humiliés par leurs positions de subalternes, mais surtout par le Dahir, devinrent des leaders du mouvement national, s'aidant de la masse populaire.
Le résident français de l'époque était Lucien Saint.
Le Maroc était divisé en 3 parties: zone de Tanger, qui avait un statut international. zone du nord:
Tétouan, Sébtat, Mélilia qui étaient sous l'occupation espagnole et la zone de Casablanca, Rabat, qui était sous l'occupation française.
La zone du nord vit naître un grand nom qui brilla universellement, celui de Abdel Kerim El Khattabi, qui créa la notion de "guerria". Sa plus grande bataille fut celle d'Anoual, ou le général Sylvestre trouva la mort.
Après cela, les français, anglais et espagnols se sont unis pour mettre fin aux combats héroiques d'une poignée d'hommes, comparés aux trois armées unies par leur faiblaisse. Hamou Zayani quant à lui, marqua par son nom une résistance d'une dimension territoriale, mais non moins acharnée contre l'occupant.
La résistance au Maroc avait trois formes:
de 1912 à 1934 => une résistance tribale.
de 1934 à 1954 => une résistance par le pistolet et aussi une résistance par la plume.
Une plume bien timide au début de son histoire, car les marocains avaient besoin d'un exemple arabe, qu'ils prirent d'ailleurs sur le model oriental qu'etait l'Egypte.
Mais ce que le Mekhzen n'appréciait pas, c'etait la presse occidentale qui dénonçait les cruautés exercées par les kaids, et donnent ainsi une image désagréable du Maroc au monde occidental.
L'infrastructure qui manquait en 1912, était désormais présente, et avec elle l'enseignement de la jeunesse de l'élite marocaine qui était décidée à reprendre les reines de la presse, mais surtout de rendre celles du royaume à son roi.